Augmentation de l’électricité en 2023 : quelles solutions pour les entreprises ?
Découvrez les dernières actualités en matière d'augmentation de l'électricité en consultant notre article "Augmentation électricité 2024".
Le prix de gros de l’électricité est passé de 50 euros/MWh début 2021, à 222 euros/MWh en décembre 2021 et à atteint 700 euros/MWh à l’été 2022. Cette augmentation du prix de l’électricité impacte les fournisseurs d’énergie et se répercute inévitablement sur la facture finale des consommateurs français, ménages et entreprises.
Cette crise énergétique sans précédent trouve son origine dans une succession d’événements que nous tentons de vous expliquer dans cet article avant d’en exposer l’impact sur les factures d’énergie. Enfin, nous proposons de vous aiguiller sur les solutions proposées par l’État pour limiter cette hausse des prix de l’énergie.
Pourquoi y'a-t-il eu une augmentation du prix de l'électricité en 2023 ?
Le coût de l’électricité dépend de plusieurs facteurs, dont le coût de production, de stockage, d’approvisionnement, de commercialisation, et d’acheminement. S’ajoutent ensuite les taxes de l’État (CSPE, CTA, TVA).
Une partie de l’électricité produite en France et la majorité de l’électricité importée provenant de centrales à gaz, le prix de l’électricité dépend aussi du prix du gaz. Sans oublier les “quotas de CO2”. En effet, selon la quantité de carbone produite par les centrales chaque année, les producteurs d'énergie européens doivent acheter des droits d'émission en CO2 (« quotas de CO2 ») sur le marché européen du carbone. Or, le prix du quota d’émissions de CO2 a aussi augmenté : il est passé de 33 à 80 euros la tonne entre janvier et décembre 2021.
Pourquoi l'électricité a-t-elle augmenté en 2022 ?
Dans le contexte actuel, l’augmentation du prix de l’électricité est principalement liée à 5 événements :
- Tout d’abord, l’augmentation de la demande en énergie, et notamment en électricité, suite à la reprise de la demande économique et industrielle post-pandémie.
- Or en France, le parc nucléaire n’est pas opérationnel pour soutenir cette demande. En effet, plus de la moitié des réacteurs nucléaires d’EDF étaient à l’arrêt au 1er septembre 2022. En cause, le vieillissement des infrastructures dont les opérations de maintenance ont été décalées par la crise sanitaire. Résultat : la France, habituellement autosuffisante (et même exportatrice) a dû remettre en service des centrales à gaz et charbon, et doit également se fournir en électricité sur le marché européen - tributaire du gaz - pour soutenir la demande en électricité dans le pays.
- Or, en Europe, après un hiver 2021/2022 plus froid que d’ordinaire, les stocks de gaz ont été massivement entamés, jusqu’à atteindre des niveaux plus bas que prévu. Résultat : les pays européens ont besoin de se réapprovisionner massivement en gaz pour soutenir la demande en énergie.
- Or, en réponse aux sanctions infligées par la Commission européenne pour son rôle dans la guerre en Ukraine, la Russie - premier exportateur de gaz et de pétrole - a décidé de réduire de 75% ses exportations de gaz vers l'UE. Or, une importante part de l’électricité en Europe est produite à partir de gaz et le gaz russe représente près de la moitié des importations totales du continent. Résultat : la demande de gaz ne cesse d’augmenter, de même que son prix. Et la hausse du prix du gaz se répercute directement sur celui de l’électricité.
- À cette forte production d’électricité au gaz, s’ajoute la taxe sur les émissions de CO2 à laquelle les centrales thermiques (gaz et charbon) européennes sont soumises. Or la majorité des centrales européennes fonctionnent au gaz et les centrales françaises qui produisent de l'électricité "en renfort" pour faire face aux besoins ponctuels (notamment de l’hiver), fonctionnent au charbon ou au gaz.
Quel est l'impact de l'augmentation de l'électricité sur votre facture ?
Coût de production, stockage, approvisionnement, commercialisation, acheminement… et toutes les variables que l’on vient de citer influent sur le prix de gros de l’électricité. Il est passé de de 50 euros/MWh début 2021, à 222 euros/MWh en décembre 2021 et à atteint 700 euros/MWh à l’été 2022.
Cette augmentation se répercute inévitablement sur la facture des Français, mais elle reste limitée par différents dispositifs mis en place par le gouvernement, à commencer par le bouclier tarifaire. Destiné aux particuliers et aux petites entreprises, le bouclier tarifaire plafonne la hausse des prix de l’électricité à 4% depuis le 1er février 2022 (en comparaison avec une hausse réelle de plus de 35% à cette date), et ce jusqu’à fin janvier 2023.
Conditions d’éligibilité pour les entreprises : TPE de moins de 10 salariés avec deux millions d’euros de chiffre d’affaires et ayant un compteur électrique d’une puissance inférieure à 36 kilovoltampères (kVA). Pour les autres entreprises, il y a des aides financières de l’État à découvrir dans notre article “Quelles sont les aides énergétiques pour les entreprises les plus consommatrices de gaz et d'électricité ?”
Quelle évolution du prix de l'électricité en 2023 ?
Est-ce que le prix de l'électricité va baisser en 2023 ? Est-ce que l'électricité va augmenter en 2023 ? Dans un premier temps, le prix de l’électricité va monter en 2023, et plus précisément à partir de février 2023, puisque le bouclier tarifaire, bien que prolongé, plafonnera la hausse des prix de l’électricité à 15% (et non plus à 4%).
Le bouclier tarifaire 2023 s’appliquera aux factures des TPE dans les mêmes conditions qu’en 2022. Les ETI et grands groupes pourront continuer à obtenir les aides de l’État pour soutenir leur activité. Quant aux TPE non éligibles au bouclier tarifaire (en raison de la puissance de leur compteur) et aux PME, elles pourront bénéficier d’un nouveau dispositif de réduction du prix de l’électricité : l’amortisseur d’électricité.
Hormis le plafonnement de la hausse des prix de l’électricité, les gouvernements européens appellent les consommateurs à réduire la demande d’électricité. En France, cette volonté de réduire la consommation d’énergie prend la forme d’un plan de sobriété énergétique.
- Les objectifs de ce plan ? Fournir une aide électricité entreprise en faisant baisser les factures d’électricité pour redonner du pouvoir d’achat aux particuliers et de la compétitivité aux entreprises ; rendre le pays autonome, et ainsi indépendant des importations de gaz russe ; et éviter les pénuries d’électricité cet hiver.
- Pour le mener à bien, plusieurs dispositifs ont été mis en place pour aider les entreprises à atteindre la sobriété énergétique parmi lesquels Baisse les Watts ! Porté par la Poste, le programme Baisse les Watts accompagne les TPE / PME des filières métiers les plus énergivores sur le chemin de la sobriété grâce à un dispositif simple et rapide de visualisation de sa consommation (carnet de bord), de conseils personnalisés (accompagnement) et de formation.
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