Quelle fenêtre pour une bonne isolation thermique ?
Vous souhaitez améliorer l'isolation thermique de vos locaux ? Découvrez comment rénover vos fenêtres, et lesquelles choisir pour faire baisser votre facture énergétique.
Tous vos ouvrants ont des menuiseries anciennes et des simples vitrages ? Il est temps de les remplacer ! Des fenêtres mal isolées, provoquant des courants d’air et un effet de « paroi froide », peuvent représenter jusqu’à 15% des déperditions énergétiques d’un bâtiment.
Certes, ce n’est pas le poste d’économies le plus important si l’ensemble est mal isolé : dans ce cas, mieux vaut prévoir en même temps l’isolation des murs, afin d’obtenir un gain énergétique considérable. A contrario, il se peut que vous ne puissiez remplacer vos fenêtres anciennes par des modèles modernes plus performants, notamment si le PLU impose de rester dans un style traditionnel, avec des couleurs et matériaux particuliers. Dans ce cas, vous pouvez envisager des travaux pour améliorer leur isolation sans tout changer.
Comment éviter les ponts thermiques au niveau des fenêtres ?
La chaleur est toujours attirée par le froid : c’est une loi physique impossible à contrer. Aussi, l’air chauffé a tendance à chercher à s’échapper du bâtiment par les endroits où l’air froid rentre : on appelle ça un pont thermique. Ces derniers sont les passages secrets du chaud vers le froid, et ils ne concernent pas uniquement les fenêtres, mais peuvent représenter dans l’ensemble du bâtiment, selon l’Agence de la Transition Ecologique (Ademe), jusqu’à 40 % des déperditions énergétiques. On peut les identifier grâce à une caméra thermique : faites appel à un professionnel pour ce diagnostic. Pour ensuite les supprimer, vous pouvez agir sur la menuiserie ou sur le vitrage, selon les cas.
Comment isoler les fenêtres du froid l'hiver ?
Côté menuiseries, s’il y a un jeu important entre le châssis et la paroi, vous devrez le calfeutrer avec un joint continu sur tout le périmètre de la fenêtre. Réalisé en mousse préimprégnée, ce joint assure une meilleure étanchéité, mais attention, une mauvaise pose peut créer des points froids et un risque de condensation à ces endroits.
Concernant le vitrage, il est possible de renforcer son isolation en posant un simple film thermique sur la fenêtre. Il existe de nombreux modèles de ces films isolants, plus ou moins performants, transparents ou teintés : pour les choisir, il faut s’informer de leur coefficient d’émissivité, c’est-à-dire leur capacité à émettre un rayonnement thermique, donc à absorber et émettre l’énergie rayonnée. Le symbole de l’émissivité est ɛ : plus son chiffre est faible, plus le film anti-froid est isolant.
Film isolant pour fenêtre, une solution à moindre coût
Ce film plastique va créer un espace entre l’air de la pièce et la vitre. Une solution simple et à moindre coût (5 à 45 € le m²) qui va limiter l’effet de paroi froide. Mais n’en attendez pas des miracles : cela ne remplacera jamais totalement un vrai double vitrage.
Selon une étude du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), la réduction de perte thermique irait de 3,5% à 27,5 % selon les films isolants. Cela reste une solution d’appoint, sur un court terme car ces films vieillissent mal et peuvent se décoller avec le temps.
Si on ne veut pas changer la fenêtre, il peut être plus efficace de doubler la vitre existante par une deuxième, côté intérieur. L ‘idéal étant quand même de passer à la rénovation complète : les fenêtres actuelles assurent une bien meilleure isolation que les anciens modèles !
Quelle fenêtre pour une bonne isolation thermique ?
Rappelons d’abord qu’une fenêtre, ce sont deux éléments, tout aussi importants l’un que l’autre : le châssis, qui comporte généralement une partie fixe (le dormant) et une partie mobile (l’ouvrant), et le vitrage, composé désormais de plusieurs verres séparés par un gaz isolant (argon). Le « simple vitrage », très peu isolant, n’existe plus sur le marché. Une bonne isolation thermique des fenêtres passe donc par le choix de la menuiserie (bois, PVC ou alu) et du vitrage (double ou triple). Les performances du châssis et du vitrage sont mesurées conjointement par un coefficient thermique qui s’exprime en W/m²K et quantifie les déperditions thermiques. Plus ce coefficient est bas, meilleure est l’isolation de la fenêtre. Au minimum, il faut viser un coefficient Uw inférieur ou égal à 1,3 W/m²K. UW. Apprenez à « lire » vos fenêtres !
Quel est le vitrage le plus isolant ?
Contrairement au coefficient Uw, le coefficient Ug ne concerne que la vitre : plus il est faible, plus elle est isolante. Un simple vitrage a un coefficient Ug de 6 environ, contre 1,9 pour un double vitrage. Quant au triple vitrage, c’est bien sûr le plus efficace, mais très coûteux, qui assure la plus haute performance énergétique. On peut aussi opter pour certains verres « feuilletés » qui améliorent également la sécurité ou les performances acoustiques : ce sont plusieurs feuilles de verres reliées entre elles par des films en « polybutyral de vinyle » ou PVB.
Un double vitrage renforcé
Pour un compromis valable entre prix et performances thermiques, le double vitrage reste un bon choix, d’autant qu’il existe désormais du double vitrage à isolation renforcée, dit « VIR » ou « ITR » (isolation thermique renforcée). Il s’agit de deux couches de verres entre lesquelles un gaz inerte joue le rôle d’isolant. En plus, une couche d’oxydes métalliques, placée sur la face extérieure du vitrage intérieur, piège une partie du rayonnement dans l’habitation. On parle parfois de « basse émissivité ».
Quel est le châssis le plus isolant ?
Il faut comparer les performances d’isolation des différents types de menuiserie, selon leur matériau, mais d’autres éléments sont à prendre en compte : l’esthétique, bien sûr, mais aussi le bilan environnemental de chacun. Votre choix dépendra du meilleur ratio entre ces trois critères...
Isolation fenêtre pvc
Performantes, peu coûteuses et sans entretien, les fenêtres PVC rencontrent un grand succès, à juste titre : c’est le meilleur rapport qualité prix pour une isolation thermique parfaite. Mais leur esthétique est discutable (elles peuvent d’ailleurs être interdites dans certaines zones classées) et leur bilan environnemental est peu reluisant : matières premières non renouvelables, recyclage final peu envisageable, substances nocives (métaux lourds, phtalates…) et vapeurs toxiques en cas d’incendie…
Isolation fenêtre bois
Le bois assure un très bon compromis entre les performances d’isolation, l’esthétique et l’écologie, à condition bien sûr d’opter pour des bois cerifiés et durables (classes 3 ou 4) n’ayant pas subi de traitements polluants (fongicides, insecticides). Contrairement au PVC ou à l’alu, le bois se répare et se rénove facilement, se rénove également… mais son inconvénient, c’est qu’il faut l’entretenir régulièrement.
Isolation fenêtre alu
L’alu assure d’excellentes performances thermiques si on opte pour des menuiseries à rupteurs de ponts thermiques. C’est un matériau coûteux, mais un investissement durable : il peut durer plus de 60 ans, et il est en plus apprécié des décorateurs, puisqu’il se décline en nombreuses couleurs et finitions. Il se recycle facilement, par contre l’énergie nécessaire à sa fabrication est très importante et les matières premières utilisées ne sont pas renouvelables. A noter qu’il existe des menuiseries « mixtes », avec par exemple du bois dedans et de l’alu dehors, pour combiner les avantages de ces matériaux ; elles sont cependant assez coûteuses.
Quel prix pour mes nouvelles fenêtres ?
Le coût de votre rénovation dépendra évidemment de nombreux paramètres : type de châssis, de vitrage, mais aussi surface ou accessibilité du chantier. A titre informatif, on peut établir une moyenne d’environ 1000 euros par fenêtre, incluant pose et dépose de l’ancien ouvrant, mais il faut faire établir plusieurs devis, au moins trois, pour obtenir un tarif précis et correspondant à vos besoins.
Financer l'isolation de vos fenêtres en tant que TPE/PME
Pour réaliser la rénovation et isolation des fenêtres de votre entreprise vous pouvez comptez sur plusieurs aides rénovation énergétique 2024 tel que les Certificats d'économie d'énergie (CEE), le Prêt Eco Energie (PEE) mais également des subventions de l'ADEME spécialement dédiées aux petites et moyennes entreprises. Avant de vous lancer dans un projet de rénovation énergétique faites appel gratuitement à nos conseillers Baisse les Watts afin d'être accompagné et orienté dans vos démarches.