7/3/202410min

Vous souhaitez changer votre flotte utilitaire pour passer à l’électrique, plus économique, plus écologique, soutenu par des aides... et bientôt obligatoire ! Oui, mais quel utilitaire électrique choisir pour votre entreprise ? Suivez le guide…

Ils représentent l’avenir de la mobilité, combinant autonomie, puissance et temps de recharge rapide, pour vous offrir des solutions de transport pratiques, économiques, respectueuses de l’environnement : les utilitaires électriques sont devenus un investissement stratégique pour votre entreprise, d’autant que leur achat est soutenu par diverses aides.

Visuel Baisse les watts

Passer à un utilitaire électrique : quels avantages ?

En renouvelant la flotte de votre entreprise pour passer aux utilitaires électriques, vous faites un choix favorable à l’environnement, et vous montrez l’exemple d’une entreprise plus « verte » et plus responsable, inscrite dans les tendances de la société de demain. Un bonus en termes d’image, un atout pour votre communication. En pratique, vous pourrez bénéficier aussi du bonus écologique et de la prime à la conversation, ainsi que d’une fiscalité avantageuse, avec exonération de la TVS (Taxe sur les Véhicules de Société). Plusieurs régions offrent aussi une réduction sur le coût de la carte grise, voire sa gratuité, pour les véhicules électriques. A savoir : aujourd’hui, la plupart des constructeurs proposent un grand choix en termes de longueur, de capacité de chargement et même du nombre de places à bord. L’éventail est large et peut correspondre à tous vos besoins, en fonction de l’activité de votre entreprise. L’autonomie s’est nettement accrue sur les nouveaux modèles, et la puissance se fait équivalente, voire supérieure, à celle des véhicules thermiques, avec un confort de conduite plus grand (pas de bruit, pas d’odeurs, pas de vitesses à passer...) Quant au temps de recharge, il se raccourcit de plus en plus.

Quel prix pour un véhicule électrique ?

Il faut compter, en moyenne, entre 30 000 et 50 000 euros, avec bonus déduit, pour la gamme actuelle des utilitaires électriques chez les grands constructeurs. A savoir, le marché de l’occasion reste encore assez restreint pour les véhicules électriques, et le coût du remplacement de la batterie limite l’intérêt d’acheter en seconde main ce type d’utilitaires, pour l’instant !

Quelles aides pour l’achat un utilitaire électrique ?

Le bonus écologique, offert pour l’achat d’un véhicule électrique neuf (voiture, camionnette ou 2-3-4 roues motorisés), peut se cumuler avec la prime à la conversion versée pour l'acquisition d'un véhicule peu polluant, qu’il soit neuf ou d'occasion, en échange de la mise au rebut d'une voiture ou d'une camionnette Crit'Air 3 ou plus ancienne. Cumulés, le bonus et la prime peuvent atteindre 13 000 €, qui seront déduits du prix de votre utilitaire si le concessionnaire procède à l’avance des aides, ou qui seront rétrocédées après l’achat, via une plateforme permettant de faire la demande de versement pour les deux aides, en simultané. A savoir : la prime à la conversion n’est versée que si le véhicule que vous achetez a des émissions de CO2 inférieures ou égales à 122 g/km (ou 132 g/km si le véhicule a plus de 6 mois). Son montant exact dépend du prix du véhicule acquis.

A quelles conditions pouvez-vous toucher le bonus écologique ?

Pour les sociétés, il n’y a pas de conditions de revenus, mais il faut que l’entreprise soit installée dans une zone à faibles émissions mobilité (ZFE-m). Quant à l’utilitaire remplacé, il doit vous appartenir depuis plus d’un an, être immatriculé en France, ne pas être gagé, ne pas être considéré comme un véhicule endommagé, ou sinon faire l'objet d'un contrat d'assurance en cours de validité depuis au moins un an à la date de sa remise pour destruction.

Quel modèle choisir pour avoir droit aux aides ?

Depuis le 16 décembre 2023, le score environnemental est l'un des critères d'éligibilité au bonus écologique : le véhicule, qu’il soit utilitaire ou pas, doit être obligatoirement neuf et répondre à un critère strict d’émissions de CO2 très basses. Les véhicules éligibles au bonus peuvent être immatriculés ou identifiés par des particuliers comme par des sociétés. Un véhicule acheté à l'étranger peut aussi ouvrir droit au bonus s’il n’a jamais fait l'objet d'une immatriculation. Quant à la prime à la conversion, elle est versée pour l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion, s’il est électrique ou à hydrogène et n’émet pas de CO2. S’il est d’occasion, il doit avoir été immatriculé depuis moins de 6 mois à compter de la date de facturation, et être classifié Crit'Air 1, avec un taux d'émission de CO2 compris entre 1 et 94 g/km (ou 122 g/km). A savoir : La liste des véhicules qui ont un score environnemental éligible au bonus écologique est disponible sur le site Score environnemental du véhicule de l'ADEME.

Faut-il préférer un véhicule hydrogène (FCEV) à un véhicule 100 % électrique (BEV) ?

Il faut d’abord savoir que le véhicule hydrogène est aussi un véhicule électrique. La différence entre BEV et FCEV ? La manière dont ces véhicules stockent et rechargent l’énergie : les véhicules à batterie (BEV) sont alimentés par des bornes de recharge raccordées aux réseaux d’électricité ; tandis que les véhicules électriques à pile à combustible (FCEV) utilisent des réservoirs, des piles à combustible, et convertissent l’H2 en électricité. Les véhicules électriques nécessitent des temps de recharge plus longs, tandis que les véhicules à hydrogène offrent des temps de ravitaillement similaires à ceux des véhicules à essence. Le recours à l’hydrogène permet donc d’accroître les performances en termes d’autonomie (500 à 700 km) et de réduire le temps de recharge (de l’ordre de 5 minutes pour un véhicule léger) : avec un véhicule FCEV, on peut rouler plus longtemps sans souci d’autonomie, comme cela peut être le cas sur les BEV. On trouve déjà plusieurs modèles à hydrogène en France… Mais attention, le réseau de recharge reste peu développé et l’hydrogène vert est produit en faibles quantités. A contrario, le réseau de recharge des véhicules électriques se développe très vite actuellement ; et le temps de recharge se réduit. L’avenir est peut-être aux hybrides hydrogène-électriques, équipés à la fois d’une batterie et d’une pile à combustible. Ils bénéficient d’un système de recharge par une source d’alimentation électrique, tout en cumulant les avantages de l’hydrogène.