9/10/20245min

Le radiateur à inertie fluide est un chauffage électrique nouvelle génération, plus économique, capable d'emmagasiner la chaleur et de mieux la redistribuer. Mais quelle différence entre inertie fluide ou sèche ? Lequel choisir pour de meilleures performances ? Suivez le guide…

Exit les anciens « grille-pains » qui faisaient bondir votre facture énergétique vers des sommets ! Aujourd’hui, le chauffage électrique peut rimer avec chauffage économique… à condition de savoir choisir les bons radiateurs. Car d’un appareil à l’autre, et surtout d’une technologie à l’autre, les performances thermiques peuvent varier du simple au double !

Visuel Baisse les watts

Quels sont les radiateurs les plus économiques ?

On distingue trois façons de se chauffer avec l’électricité : les systèmes à convecteurs (qui chauffent l’air de la pièce grâce à une résistance électrique, un peu comme le thermoplongeur d’une bouilloire chauffe l’eau qui la contient !), les panneaux rayonnants (qui « soufflent » de l’air chaud dans la pièce) et les systèmes à inertie.

Plus récents et plus performants, les systèmes à inertie ne vont pas chauffer par contact direct avec l’air (systèmes de conduction et de convection), mais par le biais d’un rayonnement infrarouge qui chauffe corps, murs et objets dans la pièce … de la même manière que le soleil ! Pour cela, ils sont équipés d'un cœur de chauffe liquide ou solide chauffé par une résistance, qui stocke la chaleur, laquelle se libère ensuite progressivement, par rayonnement, et continue de se diffuser même lorsque le radiateur est éteint.

En fonctionnement, la consommation électrique d’un radiateur à inertie est certes similaire à celle d'un convecteur ou d’un panneau rayonnant de puissance équivalente : 1 kWh consommé équivaut à 1 kWh restitué sous forme de chaleur. Cependant, en raison justement de son inertie, il ne fonctionne pas en permanence, mais sur de courtes périodes : c’est ainsi qu’il assure une économie d’énergie pouvant aller jusqu’à 25 %, par rapport aux radiateurs classiques. Ces derniers, qui ont fait la mauvaise réputation du chauffage électrique, n’ont pourtant pas disparu et restent plus économiques à l’achat... mais catastrophiques à l’usage !

##Radiateur à inertie fluide ou sèche ?

Un radiateur à inertie sèche est doté d’un cœur de chauffe en matériau réfractaire (qui résiste à la chaleur) : cela peut être de l’acier ou de la pierre (fonte, alu, brique céramique, granit, marbre, pierre volcanique…) C’est ce matériau qui va stocker et redistribuer la chaleur dans la pièce. Un radiateur à inertie fluide utilise une autre technique : ses résistances sont plongées dans un matériau liquide appelé fluide caloporteur, qui transmet ensuite sa chaleur à un matériau rayonnant souvent en fonte d’aluminium, en circulant à l’intérieur en circuit fermé.

Ce liquide peut être de l’eau additionnée de glycol, produit issu des hydrocarbures, mais peut également être composé d’huiles végétales ou minérales.

Dans les deux cas, les radiateurs à inertie fonctionnent selon le principe de l’accumulation, qui réduit les fluctuations de température dans la pièce et les problèmes de parois froides : c’est pourquoi on les appelle aussi « radiateurs à chaleur douce », car ils produisent une chaleur homogène, égale dans toute la pièce qui se transmet rapidement et perdure longtemps.

Quel radiateur à inertie consomme le moins ?

Les radiateurs à inertie fluide ont tendance à consommer moins d'électricité que les radiateurs à inertie sèche, car ils montent en température plus rapidement, chauffent donc plus vite et peuvent donc être éteints plus tôt, tout en maintenant une chaleur confortable. Cependant, leur capacité de stockage est généralement moindre que celle des radiateurs à inertie sèche, dont le corps de chauffe est plus dense. Par ailleurs, prenez en compte la durabilité dans votre investissement : les appareils à inertie sèche vont généralement durer plus longtemps, sans risque de fuites. Et souvenez-vous que tous deux vont consommer environ un quart de moins d’énergie qu’un convecteur électrique !

Quelle puissance pour mon radiateur à inertie fluide ?

Généralement, on trouve des appareils à 1000, 1500 ou 2000 watts : comme pour tout autre type de radiateur, il faut choisir la puissance en fonction de la taille de la pièce mais aussi de son isolation. Ainsi, le chauffage à 20 °C d’une pièce de 15 m² exige près de 1000 watts de puissance dans une demeure isolée de manière efficace, alors qu’il faudra tabler sur une puissance deux fois supérieure si elle est mal isolée !

Quelles normes pour mon radiateur à inertie fluide ?

Sachez que vous ne trouverez pas d’étiquette énergie sur les radiateurs à inertie, qu’elle soit fluide ou sèche. Par contre, vous pourrez bien sûr vérifier la présence de la norme NF Electricité Performance (NF089) ; qui atteste de la finesse et de la stabilité de la régulation, et des bonnes capacités de chauffe de l’appareil. Un indicateur « 3 étoiles » agrémenté d’un œil est la meilleure des indications : elle garantit que l’appareil diffuse une chaleur stable, fiable, et qu’il est économe en énergie.

Où installer les radiateurs à inertie fluide ?

Généralement plus légers qu’un radiateur à inertie sèche, et d’une taille peu encombrante, ils sont plus souvent utilisés comme chauffage d’appoint ou dans les petites pièces, et celles qu’on veut chauffer rapidement (salles de bains, par exemple). Attention, pour les installer, il faut les raccorder à un circuit spécifiquement dédié au chauffage - les prises de courant et points d’éclairage ne sont pas autorisés. Il faut les placer de préférence contre un mur donnant sur l’extérieur, et à distance de tous matériaux inflammables comme les textiles. Evitez aussi de les placer derrière des meubles volumineux, pour ne pas gêner la transmission de chaleur. Par ailleurs, veillez à les dépoussiérer régulièrement pour ne pas diminuer leurs performances !

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