Pompe à chaleur hybride : Prix & Aides à l'installation

Pourquoi choisir une solution de pompe à chaleur hybride ?

Ce n’est pas pour rien qu’elle était la « star » du dernier salon Interclima, qui a eu lieu à Paris en octobre 2024, et qu’elle est déjà plébiscitée par nos voisins européens : les Pays-Bas ont imposé la pompe à chaleur hybride en maisons individuelles à compter de 2026 ; en Italie, il s’en est vendu près de 120 000 unités en 2022. L’Allemagne a mis en place des aides très avantageuses (primes, prêt bonifié) ainsi qu’un tarif de l’énergie spécifique pour les PAC hybrides. C’est en effet la solution la mieux adaptée au défi d’un chauffage « décarboné » et économique, en construction neuve comme en rénovation. Par rapport à un chauffage avec chaudière ancienne génération, la pompe à chaleur hybride assure une économie d’énergie de 30 à 40 % (source GRDF). De quelle manière ?

La pompe à chaleur hybride, comment ça marche ?

Équipement biénergie, la solution hybride est composée d’un module de pompe à chaleur (PAC) air/eau, de puissance de 4 à 8 kW, d’un module gaz à très haute performance énergétique (THPE) et d’une régulation intelligente. Elle combine donc les performances de la chaudière gaz à condensation et de la pompe à chaleur électrique. Cette dernière fonctionne comme toutes les pompes à chaleur : elle capte les calories de l'air ambiant grâce à son unité extérieure, qu'elle transforme en chaleur et communique au circuit de chauffage. Par temps doux, elle affiche un rendement pertinent et fonctionne seule. Quand il fait plus froid, la chaudière prend automatiquement le relais. Le régulateur analyse en continu le rendement des deux appareils et sélectionne celui dont les performances sont les plus intéressantes en fonction de la température extérieure. En général, la PAC hybride couvre 60 à 70 % des besoins énergétiques, et la chaudière assure le complément. On peut ainsi chauffer le logement voire le rafraîchir, en option pour un modèle de PAC réversible, mais aussi produire son eau chaude sanitaire.

PAC hybride fioul vs PAC hybride gaz

En théorie, le système hybride peut aussi fonctionner au fioul, pour le chauffage, mais aussi pour produire de l’eau chaude. Dans ce cas, la pompe à chaleur air-eau sera associée à une chaudière au fioul, et non au gaz. La régulation intelligente permet, de même qu’avec la chaudière à gaz, un fonctionnement complémentaire : en fonction de la température extérieure, la chaudière prend automatiquement le relais de la pompe à chaleur. Le système PAC hybride au fioul peut être intéressant dans le cadre d’une rénovation, pour ne pas avoir à changer de chaudière si celle-ci fonctionne au fioul : on se contente d’y adjoindre une pompe à chaleur et on rend son mode de chauffage plus écolo ! Mais attention : en 2022, le gouvernement a acté l'interdiction d'acquérir et d'installer des chaudières fioul neuves. Certes, il reste possible d'adjoindre à sa chaudière fioul une pompe à chaleur, mais lorsqu’elle vieillira, vous risquez de ne pas trouver de pièces de rechange, et le système risque de devenir rapidement obsolète. Lorsqu’on choisit de remplacer son équipement de chauffage, c’est souvent qu’il est vieillissant : dans ce cas, il sera certainement plus rentable, au long terme, de tout changer. Car même avec une pompe à chaleur en complément, le fioul conserve les inconvénients de cette énergie fossile :  éventuelles mauvaises odeurs, coût de fonctionnement élevé, en raison du prix du fioul, équipement encombrant… Quitte à investir, mieux vaut opter pour une pompe à chaleur seule, mais plus puissante, ou mieux encore, un système hybride à gaz.

Pourquoi choisir une PAC hybride gaz ?

Contrairement au fioul, le gaz a évolué pour devenir plus « vert » : le biométhane présente une empreinte carbone divisée par 5 par rapport au gaz naturel, et il devrait représenter dès 2030, 20 % du gaz consommé en France. Local, renouvelable et compatible avec tous les équipements au gaz, il peut d’ores et déjà alimenter votre chaudière, associée à une pompe à chaleur électrique. Cette hybridation diminue les consommations électriques en période hivernale et limite les appels de puissance. En plus d’optimiser votre chauffage, en vous assurant une température idéale par tous les temps, la PAC hybride permet d’assurer sa continuité en toute situation : en cas de défaillance de la PAC, la chaudière gaz prend le relais. Par ailleurs, une PAC hybride gaz bien dimensionnée s’avère moins coûteuse qu’une simple PAC air-eau électrique, pour un confort assuré en toutes situations – même si la maison est de grande dimension. Cette solution est donc la meilleure pour décarboner son chauffage de façon efficace (-70 % des émissions de CO2 toute l’année, et jusqu’à -90 % en cas de contrat 100 % gaz vert) et de maîtriser efficacement ses coûts énergétiques.

Comment l’installer la PAC hybride ?

Deux jours suffisent, si vous faites appel à un professionnel qualifié. Selon la configuration du lieu, il choisira entre ces trois types d’installation :

Une solution intégrée monobloc

L’installation induira le percement de la façade pour permettre l’entrée et la sortie d’air de la PAC mais aucune manipulation de fluide frigorigène ne sera à prévoir.

Une solution bi-bloc en liaison hydraulique.

L’installateur n’a pas besoin de détenir une attestation de capacité pour la manipulation des fluides.

Une solution bi-bloc en liaison frigorifique

La liaison peut être laissée en attente par l’installateur. La société qui réalise la mise en service fait alors la liaison et remplit le circuit de fluide frigorigène. Cette société doit disposer d’une Attestation De Capacité (ADC) valide et du personnel qualifié (Attestation d’Aptitude).

Quel coût et quelles aides pour installer une PAC hybride ?

Comptez en moyenne 9 000 à 15 000 euros TTC, pose comprise, pour l’installation de votre pompe à chaleur hybride, auxquels il faudra ajouter un coût d’entretien annuel de 220 à 270 euros (sources : GRDF). Vous pouvez bénéficier des mêmes aides que lorsque vous installez une simple pompe à chaleur air-eau, 100 % électrique : le « coup de pouce » attribué en fonction des revenus, avec les « certificats d’énergie » (CEE) - au minimum 2 500 €, jusqu’à 4 000 €. Mais aussi la prime MaPrimeRénov’ de 3000 à 5000€ selon revenus, pour les ménages aux revenus modestes à très modestes. Et enfin, la TVA à taux réduit de 5,5 et l’’Eco-prêt à taux zéro. Ces aides sont cumulables avec les aides locales proposées par certaines collectivités (pour en savoir plus : site de l’Anil).

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