10/17/20246min

Pour mieux contrôler vos dépenses en énergie, améliorer votre confort et réduire votre empreinte carbone, découvrez la Gestion Technique du Bâtiment (GTB) et la Gestion Technique Centralisée (GTC). Définition, fonctionnement, aides, prix et différences : on vous dit tout !

Faire baisser la consommation et les factures, c’est devenu un enjeu public, dans les bâtiments résidentiels comme dans les entreprises. Pour ce faire, deux outils de pilotage énergétique sont à votre disposition : la GTB, la gestion technique d’un bâtiment et la GTC, la gestion technique centralisée. Toutes deux peuvent servir aux entreprises à se mettre en conformité avec le décret BACS (Building Automation & Control Systems), publié à l’été 2020.

Visuel Baisse les watts

Une meilleure performance énergétique dans le tertiaire

L’objectif de ce décret est de faire baisser les coûts de maintenance et d’améliorer le confort des occupants, tout en réduisant leur empreinte carbone, notamment dans les bâtiments du secteur tertiaire, qui est l’un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre (GES). C’est pourquoi l’installation de systèmes de GTB devient obligatoire, avant le 1er janvier 2025, dans les bâtiments tertiaires de plus de 5 000m2 – qu’ils soient neufs ou déjà bâtis.

En quoi consistent la GTB ou la GTC ?

Ces systèmes de monitoring permettent de rendre le bâtiment « intelligent » (« smart building ») pour simplifier la gestion d’énergie et atteindre une meilleure efficacité énergétique, en optimisant la consommation des bâtiments. Leur fonctionnement repose sur l’automatisation et sur un réseau. Un logiciel de supervision ou de gestion enregistre les consignes, transmises à un automate, et appliquées en fonction des éléments enregistrés par les capteurs.

Quelle est la différence entre GTB et GTC ?

La différence, c’est que l’une est plus large que l’autre. La GTB, gestion technique du bâtiment (ou Building Management System, BMS, en anglais) concerne l’ensemble des consommations du bâtiment et permet de piloter toutes ses installations énergétiques, voire plusieurs systèmes à la fois. Également appelée solution immotique, elle permet de contrôler l’ensemble des équipements, comme la domotique chez un particulier (éclairage, ascenseurs, chauffage, ventilation, climatisation, dispositifs de sécurité comme vidéo surveillance ou alarmes…)

La GTC (Gestion technique centralisée) a un périmètre d’intervention plus restreint : elle permet par exemple de piloter uniquement les systèmes d’éclairage, ou seulement le chauffage, ou la détection de présence, d’incendies, etc. Mais plusieurs GTC, à usage différent, peuvent être installées dans une même entreprise pour contrôler à la fois, par exemple, l’éclairage, les systèmes de chauffage, de sécurité, la climatisation. C’est donc l’ensemble des systèmes GTC qui constituent, dans un même bâtiment, la GTB.

La GTB ou la GTC, comment ça fonctionne ?

Les GTC collectent des données de consommation, via des capteurs intelligents sur les dispositifs d’éclairage, de chauffage ou de détection. Ces données sont ensuite analysées et transmises à la GTB : les logiciels de cette dernière permettent de détecter les dérives de consommation et d’optimiser l’efficacité énergétique des bâtiments. Un logiciel de supervision, ainsi que plusieurs automates, installés à différents endroits, peuvent servir à tout contrôler à distance. L’objectif restant toujours de générer des économies !

GTB et GTC, quels sont les avantages ?

La gestion technique optimisée du bâtiment, qui découle de l’installation des GTC et GTB, va permettre d’optimiser la consommation, de réaliser des économies d’énergie et de faire baisser les factures d’électricité ou de gaz. Ce qui en fait un levier de compétitivité pour les entreprises, dont c’est un poste de dépense souvent important ! De plus, cela peut rallonger la durée de vie des équipements, en les contrôlant mieux et en anticipant certaines pannes, tout en réduisant les coûts de maintenance. Le confort des occupants est amélioré, et leur sécurité mieux garantie, grâce à une meilleure maîtrise des alarmes, de la surveillance - par exemple, du risque d’incendies… Enfin, les entreprises, en diminuant leur consommation d’énergie, réduisent aussi leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et s’engagent davantage vers la neutralité carbone. Elles démontrent ainsi leur engagement RSE, ce qui ne peut que valoriser leur image de marque.

GTB ou GTC, combien ça coûte ?

L’installation d’un système complet coûte en moyenne 25 €/m². Un investissement important, mais vite rentabilisé grâce aux économies d’énergie réalisées (estimées à 10 à 20 % de la facture), d’autant que les entreprises peuvent bénéficier d’aides pour le financer, par le biais des CEE (Certificats d’Economies d’Energie). Il est aussi possible d’obtenir la prime énergie. Renseignez-vous, notamment, auprès de l’ADEME.

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